lundi 22 juin 2020

Lundi 22 Juin 2020

Aujourd'hui, 22 juin, le capitaine Legault s'apprête à faire des changements de trio.

Il faut dire qu'au cours du mois de juin, les rencontres se sont espacées.

Soit qu'il n'y avait pas de match au programme, soit qu'il y avait des rencontres dans une autre plage horaire avec des effectifs réduits.
Genre, comme les matches inter-équipes du Canadien de Montréal au DIX30.

Ces points de presse, quoiqu' informatifs, furent loin d’être aussi rassembleurs que ceux de 13 heures.

Petit retour en arrière:
Le samedi 21 mars, j'écoutais mon premier point de presse de François Legault et de son équipe. Faut se rappeler qu'il y avait des matches chaque jour. J'avais manqué les rendez-vous précédents, mais en ce début de printemps, je regardais et j'écoutais avec un vif intérêt cette adresse à la nation.

Nous étions tous, les autorités incluses, face à l’inconnu.

Il y avait un côté rassurant de voir les élus nous informer face à cette crise que nous allions tous vivre. Tous! Petits et grands. Jeunes et vieux. Riches et pauvres.  Noirs, jaunes, blancs... tous, je vous dis.  Nous étions tous touché. Partout dans le monde. Même dans le village d’irréductibles Gaulois!

François Legault, Horacio Arruda, Danielle McCann et autres représentants du gouvernement devaient composer avec les journalistes, qui eux faisaient aussi leur travail.

Je trouvais que quelque chose clochait.
D'une part, on essayait de rassurer la population, d'autre part, du côté des journalistes,  on tentait de trouver la faille, la bibitte; l'élément qui prendrait le PM en défaut. Me semble que dans les circonstances, c’était alarmiste comme réaction.

Voulions-nous vraiment savoir la vérité?
Cette réplique de Jack Nicholson dans A Few Good Men me vient en tête: « You want the truth?  You can't handle the truth! ».

Nous voulions nous faire dire : Ça va bien aller.
Et en sous-entendu: parce qu'on s'occupe de gérer cette crise.

Donc,  tous les jours, à 13:00, ils étaient là, nous informant du mieux qu'ils le pouvaient, faisant face aux questions des journalistes. Et nous étions tous là, pendu à leurs lèvres.

Je me suis posé la question... Dans le passé, notre société a-t-elle vécu un événement aussi rassembleur que ce  point de presse quotidien?

Peut-être le chapelet en famille à la radio dans les années 50? 
Peut-être le hockey du samedi soir? Surtout à l’époque où le club Montréalais gagnait?

Tiens, c'est bon ça, l'analogie avec le hockey.
L'idée a fait son chemin. 
A la fin de ce point de presse du  21 mars j'avais déjà mon canevas.

Les similitudes avec le hockey me sautaient aux yeux.

À commencer par le véritable adversaire lui-même...

Le numéro 19... un dénommé Covid.

Drôle de prénom, mais c’était clairement un joueur qui avait fait son hockey junior ailleurs.

Avant janvier, aucun dépisteur n'avait entendu parler de Covid Coronavirus, le numéro 19.

On ne savait rien sur lui... comme on ne savait rien sur l'équipe russe avant la série du siècle de 1972.

D’ou l’idée d’assaisonner ces petites descriptions avec des références, parfois lointaines et obscures, au hockey de mon enfance.

Mais un seul adversaire n'était pas assez. 
Ça prenait deux équipes.

Les journalistes sont donc devenu l’équipe adverse.

Je n'ai jamais voulu manquer de respect envers les journalistes, qui sont devenus des joueurnalistes. D'ailleurs je n'ai pas inventé le terme « joueurnaliste».  L'expression date des années 80. C'est ainsi qu’on désignait les anciens athlètes devenu journalistes. De mémoire, Mario Tremblay fut le premier qu'on affubla de ce nom.

Sans leur manquer de respect,  il fallait établir une certaine partisanerie. Montrer que j'avais choisi mon camp.

Donc, il n'était pas question de dénigrer leur travail, mais comme un fan qui est derrière son équipe, il n'était pas question d'admettre les bons coups de l'adversaire.

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais il ne s’est compté aucun but lors de ces parties.

Il n'y avait donc jamais de gagnants, ni de perdants. Ce n'était pas le but. (Sans jeu de mot)

Au début, j'ai arrangé mon horaire de travail en fonction du point de presse.
Je dînais en écoutant et en écrivant tout à la fois. 
C'était presque du direct, de l'improvisation, de la traduction simultanée.

Aussitôt les questions des journalistes terminé, je m'empressais  de publier.
Il y a eu une journée frustrante ou j'ai effacé mon texte par erreur avant de publier.
Puis cette autre journée ou ma blonde était en télétravail dans le salon, et avait un appel conférence vidéo. J'ai dû alors faire terminer mon match plus tôt.

J'ai alors commencé à enregistrer les points de presse pour écoute en soirée, en tentant de toujours garder cette impression d'être en direct.

La saison a donc commencé au début du printemps. Nous sommes maintenant à la porte de l’été.
La Soirée du Hockey était diffusée d'un océan à l'autre. Cette série s'est déroulée de l’équinoxe au solstice.

Il y a eu un printemps arabe, puis un printemps érable en 2012, et en 2020 un printemps confinable ....

Durant ce temps, j'ai été et je suis toujours en télétravail.
Ma blonde l’a été, est retournée au bureau, puis est à nouveau en télétravail.

Le 16 avril, j'ai sorti ma mère d’un CHSLD où elle était en convalescence depuis deux mois.

Quelques semaines plus tard elle a dû retourner à l'hôpital pour un problème de hanche, et elle a testé positif à la COVID19. Elle l'a contracté au CHSLD, mais heureusement, elle était asymptomatique.

A part ça, ma fille vit présentement chez nous, de façon temporaire, car elle commence un traitement pour la SP, et que son système immunitaire sera au plus bas.

Mon fils, qui va bien après un hiver difficile, et est lui aussi en télétravail.
On ne s'est pas beaucoup vu au cours des trois derniers mois.

Ma maison fut un chantier de construction, car suite aux grands vents en avril, une partie du revêtement d'aluminium s'est arraché.

On a donc fait remplacer, et on est embarqué dans le « temps qu'à y être » et d'autres travaux ont suivit.

C'est donc ce qui se passait autour de moi pendant que j'écrivais ces chroniques, qui j'espère vous auront diverti..

Oui, j'emploie l'imparfait, car ceci est la dernière d'une série de 64 chroniques.

Je vous ai souvent préparé aux matches avec différentes versions du thème de la Soirée du hockey, et question d'avoir de la suite dans les idées, c'est une version inédite que je vous offre en guise de conclusion.

Les arrangements et les interprétations sont de mon ami Jean-Pierre, qui n’est pas sur Facebook, mais qui existe dans la vraie vie. C'est sa troisième contribution à ce projet.

Je les aurai partagé le 22 avril, le 22 mai, et aujourd'hui, le 22 juin. C’est un clin d’œil aux manifs de 2012. Le 22 de chaque mois, il y avait une manif mensuelle plus imposante que les quotidiennes.

Sans le savoir, Jean-Pierre y est allé d'arrangements qui «fittent» exactement avec ce que je voulais faire pour cette dernière.

A la fin de chaque saison de hockey, on nous présente le thème de la fin avec des images des meilleurs moments des séries. J'ai voulu poursuivre cette tradition à ma façon. 

Merci de m'avoir lu, de m'avoir encouragé à le faire. J'espère que ça vous a fait passer de bons moments.

Tournons ici la page, en espérant qu'il n'y ait pas de deuxième saison. Souhaitons que les choses commenceront à changer. Souhaitons que c'est un moment charnière pour l'humanité. Souhaitons que ce monde deviendra meilleur pour les prochaines générations.

Je vous laisse sur ces images.




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